“Une faim d’égalité”

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“Une faim d’égalité” Richard WRIGHT

“Le premier aperçu que j’eus des longues étendues plates de Chicago me déprima et me consterna, rendit tous mes rêves dérisoires. Chicago semblait une ville irréelle dont les maisons mythiques étaient construites en plaques de charbon noir, enveloppées de voiles de fumée grise, des maisons dont les fondations s’enfonçaient lentement dans la prairie humide. Des jets de vapeur, brillant de lueurs translucides sous le soleil hivernal, apparaissaient de façon intermittente sur le vaste horizon. Le fracas de la ville pénétra dans le champ de ma conscience, pénétra pour y demeurer pendant les années à venir. C’était l’année 1927.”  p.15

“Mes relations avec les communistes atteignirent une phase statique. Je les évitais et ils m’évitaient. Buddy Nealson, membre de l’Internationale communiste, était arrivé à Chicago pour s’occuper des Noirs. C’était, racontait-on, le théoricien de la question noire et j’entendis dire qu’il avait lancé une campagne pour débarrasser le parti communiste de “tous les éléments trotskistes noirs”.  p.165

Richard WRIGHT est un auteur noir. Il est né en 1908 à Natchez dans le Mississippi, où il connut dès l’enfance la violence de la ségrégation raciale. Il part chercher du travail dans le Nord, à Chicago.

Ensuite, à partir de 1946, il s’installe à Paris où il est accueilli par Jean-Paul Sartre et le groupe des Temps modernes.

« Une faim d’égalité » est la deuxième partie de l’autobiographie de Richard WRIGHT. Ce livre parle de de son arrivée à Chicago, ville où la ségrégation est moins forte que dans le Sud. Il traite aussi de ses démêlés avec le club communiste John Reed et de sa découverte des chefs-d’oeuvre de la littérature.

Le Chicago des années 20, c’est le Chicago de la grande crise. Richard Wright doit y apprendre à vivre avec les blancs, sans les craindre. Dans le parti communiste, ils iront encore plus loin puisqu’ils le considèreront comme un camarade à part entière. Il parviendra même à se faire élire malgré lui, président d’une cellule.

Ses relations avec la parti ne changeront pas, mais, la conception de

la politique va le blesser, le heurter. Mais, c’est le parti communiste

qui est le seul à vouloir changer les choses, et c’est donc pour cela

qu’il y restera…

 

 

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